La danse d’après

Concept et mise en scène – Mathéa Rafini et Deborah Lombardo
Chorégraphie et interprétation – Laura Desideri, Thomas Esnoult, Estelle Garcia, Déborah Lombardo, Mathéa Rafini
Composition musicale – Pasqua Pancrazi
Violon – Célia Picciocchi
Chants enregistrés – Isulatine et Antoine Marielli
Création lumière – El Mekki Arrhioui
Scénographie – Fabbrica Culturale MiProject
Costumes – Ghjulia Giusti
Production – Compagnie Bal’Dilà


Soutiens – Collectivité de Corse, Festival Dissidanse, Caisse des Dépôts, Spedidam, Fabrique de Théâtre
Résidences – l’Aria, ZoneàDanser, Ville d’Ajaccio,
Fabrique de Théâtre


Durée : 55 minutes

La création du spectacle « La Danse d’Après » répond à un besoin de renouer avec ce qui parfois peut nous échapper : notre culture. Pourtant si précieuse et constitutive de notre identité, elle nous semble parfois étrangère.


La compagnie Bal’Dilà tente ainsi de façonner une forme nouvelle de mouvement à travers un langage
qui mêle corps, voix, son et cœur. Elle puise dans les danses et musiques traditionnelles corses et s’en inspire afin de proposer un spectacle contemporain, capable de traverser les époques et d’offrir au spectateur l’impression d’un voyage à travers le temps.


Les chorégraphes ont choisi la forme circulaire comme fil conducteur de la deuxième pièce de leur
compagnie. En effet, le cercle est une forme que l’on retrouve dans plusieurs danses et rituels qui ont fait partie du paysage culturel insulaire durant plusieurs siècles : la Granitula, la Baddata (ou Caracolu), la Moresca et le Quadrigliu par exemple. Ces expressions, bien que différentes dans leur fonction et leur mise en scène, ont en commun un ancrage fort dans la tradition corse et l’usage récurrent du cercle ou de la spirale comme structuration du mouvement.

Dans « La Danse d’Après », la spirale attire, elle repousse, elle magnétise les corps et hypnotise. Par ce témoignage dansé ici et maintenant, ce projet artistique porte en lui le souffle des rituels oubliés, la mémoire collective d’une île où l’écho des voix s’élèvent vers le ciel. Chaque pas, chaque geste, devient invocation, célébration du mystère, du sacré, du combat entre lumière et obscurité. Dans ces mouvements répétés, le passé s’entrelace au présent, comme dans un rêve ancien qui refait surface. Tous vêtus de robes sombres et imposantes, les interprètes semblent pris dans une spirale qui se déroule vers l’infini et s’enroule vers l’origine du mouvement, tentant de s’en extraire pour sans cesse y revenir. Enfants de cette terre, en quête d’un sentier ou d’une danse si empreinte d’authenticité qu’ils n’osent à peine l’effleurer, une question les habite inlassablement : comment faire vivre notre patrimoine sans le trahir, comment le transmettre sans le figer ?